Avec l'évolution du protocole XML, la diffusion de RSS et la généralisation des technologies AJAX et Web OS nous avons connu l'émergence d'un nouveau monde en ligne.
Internet est maintenant un monde publiable, modifiable, filtrable, empilable et ce pour n'importe quel utilisateur.
Les applications sont désormais ouvertes et connectables entre elles avant de donner cette possibilité aux individus eux-mêmes.
Et en termes de gestion de l'identité on voit désormais se dégager - timidement - des standards permettant l'authentification des utilisateurs et fournisseurs de service.
Aujourd'hui on en est là, et cela s'appelle le web 2.0.
Depuis plusieurs années nous sommes donc devenus à l'échelle individuelle des publieurs massifs. Essaimeurs de messages, commentaires, questions, photos, vidéos. Sans compter que depuis beaucoup plus longtemps nous sommes également des surfeurs avec une histoire de recherche et de consultation, des consommateurs...Bref notre puzzle, ADN ou empreinte numérique - appelons là comme ça - ne fait que s'empiler et semble d'ores et déjà ingérable pour bon nombre d'entre nous.
Mais après tout en quoi est-ce un problème ? Une récente étude de PEW du 12 décembre 2007 prouve qu'une majorité d'internautes américains (60%) ne s'en soucient guère.
Pourtant, l'egosurfing, i.e. la recherche à partir d'un moteur de quelqu'un par son nom et prénom (+ attributs de type entreprise ou géographie), se généralise (renseignements sphère personnelle ou professionelle, recrutement, marketing de l'individu).
D'où l'émergence d'applications permettant - de façon déclarative - de revendiquer son identité (Ziki, Spock,...) mais également la revendication de ses publications (iKarma, ClaimID,...).
Mais cela veut-il dire que tous les liens, photos ou vidéos qui ne figurent pas dans mon application de revendication de mon "moi numérique" ne m'appartiennent pas ?
Le raccourci est - vous en conviendrez - un peu facile, de la même façon que vous n'inscrivez sans doute pas tout sur votre CV.
Certains, atteitns du syndrôme cher à RL Stevenson de Dr Jekyll et Mr Hyde, peuvent ainsi se créer un marketing individuel parfait sous un pseudo tout en tenant en dans le même temps des propos orduriers sous une autre "identité".
Mais voilà, le problème c'est que l'identité sur internet n'existe pas. Ou plutot existe-t-elle sans réellement exister. Elle est consultable comme un passeport que l'on aurait déchiré et éparpillé en mille morceaux. Consultable et usurpable à souhait.
Depuis plusieurs années beaucoup s'accordent à dire que le web 2.0 en créant un monde de publication sans limite a également généré un mode de censure parfois brutal et injustifié. Le travail des modérateurs sur un forum n'est pas une mince affaire.
De facto ce monde "libre" et soit disant sans limite, atteint ses limites, comme en tout autre, quand les actions des uns empiètent significativement sur la liberté des autres. Les exemples sont malheuresement pléthores.
J'ai le sentiment que le franchissement d'un nouveau palier de civilisation en ligne - le web 3.0 - s'accompagnera de l'émergence d'un service universel de gestion de l'identité. Celui qui permettra l'émergence d'une interaction saine, assumée et pourquoi pas citoyenne. Celui qui garantiera l'identité sans pour autant la divulguer (important à mon sens). Celui qui préservera la notion de pseudonymat (je ne suis pas le même en fonction de la sphère où je suis).
le web 3.0 émergera grâce à l'identité 2.0.
jeudi, janvier 03, 2008
L'ère du web 3.0 sera celle de l'émergence d'une plateforme d'identité ouverte et centrée sur l'utilisateur.
Publié par
seb
à
10:02 PM
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